Fernando Botero. Collection Würth et prêts

 

Le Musée Würth présente du 20 septembre 2015 au 4 septembre 2016 une riche sélection d’œuvres du peintre et sculpteur colombien Fernando Botero.

Cet ensemble, issu de la Collection Würth et de l’atelier de l’artiste, couvre une période allant des années 1960 jusqu’à aujourd’hui.

 

C’est suite à l’abandon de sa formation dans une école taurine colombienne que le jeune Fernando Botero s’oriente vers la peinture et le dessin à la fin des années 1940.

La décennie suivante sera marquée par des séjours d’étude à Madrid, Paris et Florence, durant lesquels il copie sans relâche les grands maîtres de la peinture espagnole et de la Renaissance italienne.

 

Fernando Botero, After Velázquez  

Photo : J. Hyde

 

Il trouve dans les peintures et les fresques de Fra AngelicoPiero della FrancescaUccello ou encore Raphaël, des aspects qu’il intégrera dans ses recherches artistiques : une régularité des formes épurées et simplifiées, le rôle central joué par la figure humaine dans la composition, une représentation presque statique des personnages.

Un tournant décisif intervient en 1956 avec Nature morte à la mandoline : Botero découvre l’importance de communiquer le volume de l’objet et n’hésite pas à lui donner un caractère monumental. Dès lors, son style unique se révèle dans des formes rondes et généreuses, ses personnages acquièrent une volupté toute baroque et ses natures mortes aux fruits surdimensionnés une extravagante opulence.

Fernando Botero, Poire, Pear, Birne  

Photo : J. Hyde

 

L’exposition aborde différentes thématiques chères à l’artiste : la tauromachie, le cirque, l’Amérique Latine, la nature morte ou les références à l’histoire de l’art.  Dans toutes ses œuvres, le comique, voire la satire, le dispute à la tristesse. La sérénité apparente qui s’en dégage est fragile et souvent empreinte d’une signification sociale et culturelle.

Boterosutra*

La série intitulée Boterosutra aujourd’hui exposée au Musée Würth, est, comme le révèle non sans humour le titre, inspirée du Kâma-Sûtra, recueil d’aphorismes sanscrits sur le désir.

Fernando Botero, Boterosutra 51 

Photo : François Fernandez

 

Dans cet ensemble peu conventionnel, Botero reste fidèle à son style figuratif naïf et voluptueux, représentant dans plus de 80 dessins, peintures et sculptures un couple faisant l’amour dans une grande variété de positions. Boterosutra évoque, de façon paisible et contenue, l’interaction rythmique entre deux corps. Le corps, le nu et la sensualité ayant toujours occupé une place importante chez Fernando Botero, on ne s’étonne pas de voir abordé ici le thème de l’érotisme.

*cette section est déconseillée aux moins de 14 ans