Tout public
Entrée libre

Rencontre avec Chantal Virlet-Journeau

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18 novembre 2018 17 h 00 - 18 h 00

Rencontre animée par Olivier Erouart, directeur artistique du festival

Chantal Virlet-Journeau se consacre à la diffusion de la musique de son père, le compositeur Maurice Journeau, dont elle est la dernière fille.
Titulaire d’une maîtrise d’anglais, diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, elle entra à l’ORTF en 1970 par le concours d’assistant de direction. Puis de 1975 à 1984, elle fut à Antenne 2 l’adjointe des directeurs de relations internationales successifs, prêtant aussi parfois sa plume pour des commentaires ou des traductions de documentaires télévisés.

Maurice Journeau (1898-1999)

Maurice Journeau est un compositeur du 20e siècle né le 17 novembre 1898 à Biarritz, au Pays basque où il passa sa jeunesse. Il vécut ensuite une dizaine d’années à Nice, enfin et surtout à Paris.
Ce compositeur indépendant ne voulut pas faire une carrière professionnelle musicale, mais seulement écrire librement toute sa vie, sa joie dans l’existence. Ses œuvres ayant été laissées par lui inédites, la plupart d’entre elles furent seulement découvertes et créées, souvent encore en sa présence, quelques années avant sa mort (le 9 juin 1999).

Son catalogue inclut de nombreuses œuvres écrites entre 1921 et 1984. Notamment un large choix de pièces pour piano, l’instrument dont il jouait. Mais aussi des œuvres de musique de chambre très variées :
des duos, un trio avec piano, un quatuor à cordes et un quatuor à vent, des quintettes avec ou sans piano, un sextuor à cordes. Sans oublier un certain nombre d’œuvres pour orchestre, certaines déjà exécutées à plusieurs reprises, d’autres encore à créer.
Parmi ses œuvres de musique de chambre, son quatuor à cordes op. 11 – dont il écrira une transcription pour piano à quatre mains – se situe au confluent des deux périodes musicales de Biarritz et de Nice. Sa composition fut commencée à Biarritz sur la Côte basque le 12 juillet 1925 (donc l’été précédant son départ sur la Côte d’Azur) et terminée à Nice le 12 février 1927, donc à l’âge de vingt-huit ans. L’œuvre fut interprétée par le quatuor Bozza, avec Eugène Bozza, 1er violon, et Jean Martinon, 2e violon, deux musiciens apportant régulièrement leur soutien à la musique française. Cette première audition ayant lieu le 11 janvier 1930 dans le cadre de la Société Nationale de Musique.

Pour mieux comprendre cette œuvre, il faut en connaître le contexte. Dans les deux cas son écriture a été commencée, interrompue et poursuivie dans deux belles régions du bord de mer, le bonheur se profilant derrière avec un mariage très heureux en 1926 qui durera soixante et onze ans. Et ceci confère à l’œuvre son caractère passionné et joyeux, très chantant, avec – comme souvent – un mouvement Lent où l’auteur se livre peut-être plus intimement.